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Bienvenue sur ce blog.

C'est mon antre et mon havre de paix où j'expose librement les sentiments qui m'animent et mes vagues de créativité.


Afin de faciliter des lectures parfois désordonnées, je vous invite à utiliser cette liste d'articles à votre droite. Ils sont au moins dans l'ordre chronologique ici, contrairement à la mise en page sommaire du blog (restreinte par l'utilisation de Blogger ...).

Les commentaires sont naturellement attendus, n'ayez pas peur de moi ;)


Bonne lecture !

20 oct. 2013

Les Carnets de l'Injustice #1




Lettre ouverte à mes amies, les administrations ...
(16 octobre 2013)



Note : Clash / Trash - âmes pacifistes ou membres d'une administration française / italienne s'abstenir ... Ce que je dépeins dans ce texte est évidemment une image exagérée et elle n'est pas sérieuse, je n'accepterai donc aucune menace en retour car vous avez été mis au courant des teneurs de ce texte. Merci aux administrations de me donner de quoi écrire et aux quelques personnes dévouées qui y sont coincées de faire ce que vous pouvez dans ce système qui s'écroule.




Par où vais-je pouvoir commencer ?
Vos horaires à la con qui n'arrangent personne
Ou vos services a minima qui emmerdent tout le monde ?

Et si, pour faire court, je disais qu'en fait, c'est votre boulot :
Foutre les gens dans la merde.

Prétendre les aider aux yeux du monde pour mieux vous gausser derrière vos gobelets lors des pauses café interminables,
alors qu'en réalité vous écoutez et croisez les doigts en promettant de trouver des solutions minables.
Des solutions qui ne viennent pas ...
Car elles n'existent pas !
MASCARADE


Je ne compte plus ces heures perdues : dans des salles d'attente bruyantes et bondées,
au téléphone avec une musique qui tape sur le système au bout du troisième couplet.
Ces heures perdues que je ne rattraperai jamais dans cette lutte acharnée,
même qu'elles ne me seront jamais dédommagées.
Le temps passé en ligne à chercher des infos que vous rechignez à donner
et le temps passer dans les papiers à remplir des infos que vous oubliez de regarder.
Toutes ces heures sacrifiées pour un rien ...
dans l'espoir de tomber sur un bon samaritain.


STOP !
S'il y en a un, qu'on me le présente.
J'en ai assez de vous attendre, de vous entendre dire :
"Ah mais on ne peut rien faire pour vous, votre cas n'est pas une situation précaire.". 
Ce que vous oubliez toujours de dire ensuite c'est :
"Ah mais par contre, on va faire de votre vie un enfer ...".

Qu'est-ce que vous faites des gens qui font six gamins pour toucher des allocs ?
Avant d'les dépenser dans la drogue, l'alcool et une cartouche de clopes.
Et qu'est-ce que vous faites de nos notables qui sortent du pognon d'on ne sait où ?
Sans doute une nouvelle arnaque pour des types de mauvais goût.

Les gens du milieu ?
La classe moyenne de Marx et ces autres connards de socio-économistes ?
Qu'est-ce que c'est ? Ah vous n'en savez rien ?
Venez, je vous mets sur la piste !

Le français moyen est un pigeon,
Le gagne-pain des salopes de l'administration.
Trop riche pour avoir droit à des bénéfices,
Trop pauvre pour pouvoir bouffer des gambas et des écrevisses.
C'est lui qu'on laisse crever la gueule ouverte ...
Oh oui, y'a de quoi devenir verte !

Mais je ne vais pas me plaindre de notre statut de pauvres cons,
Ce n'est pas à moi de nous défendre ...
Nous sommes des MILLIONS !


19 oct. 2013

A l'Ancienne



Note : De temps en temps, il m'arrive de faire un tour dans mes anciens brouillons et mes anciennes archives - elles regorgent de ces textes à l'ancienne, premiers mots de l'auteure que je suis ou oeuvres perdues et inachevées qui ne verront jamais le jour autrement qu'au travers de recueil comme celui-ci. Appréciez la poésie, mes amis, et partagez le pouvoir des mots.




For years I thought I knew the path I have chosen,
but I'm getting lost and I can't find the way back home.
I am yet too far from where I belonged
and yet not close enough to where I'm supposed to be.

[ The Path - Sept. 2012 ]


 ***


Il est de ces matinées paisibles où un sourire saura illuminer votre journée. Celui d'un autre étudiant qui a le même sac à dos et que vous croisez dans le bus, celui de la boulangère qui aime son métier et qui aime plaisanter avec ses clients, celui du barman d'un café du coin où vous allez boire un jus d'orange en attendant que se dissipent les brumes d'une journée bien remplie et d'une nuit courte. Il est de ces matinées paisibles où le sommeil vous rendra tendre et amicale, où vous aurez envie de sourire aux passants dans la rue, saluer les commerçants du quartier et aider les autres à leurs tâches. Comme cet ouvrier du bâtiment à qui vous avez ramassé un tournevis et qui vous a lancé un sourire éclatant de gratitude en retour, comme cette vieille dame encombrée de courses à qui vous avez tenu la porte et qui vous a payé un pain au chocolat en remerciement.
Oui, il est de ces matinées paisibles qui annoncent une bonne journée.

[ Ces matinées paisibles - Sept. 2012 ]


***


Ne vous êtes vous jamais demandé si vous avez fait le bon choix en décidant de devenir une bonne personne ? Ou si en étant une bonne personne vous pouviez changer le monde, avoir un impact sur lui ? Si ce n’est pas le cas, vous y réfléchirez bientôt. Mais dès lors, sachez que tout aura une importance. Le moindre geste, le moindre mot, la moindre pensée ; il en faut peu pour changer le monde. Il en faut peu aussi pour changer une vie. Est-ce que les gens changent en trois ans de lycée ? Ou en trois ans d’université ? Alors ils peuvent aussi changer en une heure. Il suffit même parfois d’une simple minute pour bouleverser une  vie, votre vie, au moment où vous vous y attendez le moins. En un éclair de lucidité inconsciente, vous ouvrez les yeux ; et vous réalisez. Laissez votre vie défiler devant vous, réfléchissez un peu à vos actes passés, présents et futurs.

Croyez-vous toujours pouvoir dire que vos choix n’ont pas d’importance maintenant ?


[ Make a Change - Juillet 2009 ]


***


Dis-moi que tout va bien lorsque ton sourire se fond dans la masse amère de grimaces.
Dis-moi que tout va bien lorsque ton regard se perd loin de ce que tu vois.
Dis-moi que tout va bien lorsque ta déception fait rage au fond de toi et que tu la caches encore.
Dis-moi que tout va bien lorsque ces mots que tu m’adresses ne viennent plus à moi.
Dis-moi que tout va bien, mais je ne te croirai(s) pas.

[ Dis-moi - Juillet 2009 ]


***


Alors que je me frayais un passage parmi les buissons broussailleux de la forêt, je sentais cette âcre odeur d'humus mouillé m'emplir, mais pas aussi fortement que le parfum animal de ces prédateurs aux canines aiguisées. Leurs piétinements silencieux me parvenaient aussi distinctement que si je courais avec eux à ma propre poursuite, mes muscles sans doute me tiraillaient-ils aussi abruptement qu'une quelconque proie que nous aurions pu choisir comme une meute. Seulement, je ne suis pas louve, encore moins animale, mais humaine ; et je ne suis pas une prédatrice, mais une proie seule et égarée dans une vaste populations de sapins et autres conifères aux effluves musquées, seule parmi les ombres noires des cauchemars d'enfants.

[ Prédateurs - Octobre 2010 ]


***


At world's end,
Where the lights disappear,
There's someone thinking of you.

At world's end,
Where the night lives,
There's someone thinking of you.

And if your mind goes dark,
Remember the world's end,
My promise,
There's always someone
Thinking of you.

[ At World's End - Mars 2009 ]


***


Une fille belle n’est pas :
Un mannequin filiforme,
Une poupée Barbie blonde,
Une gymnaste maigrichonne,
Et toutes ces filles élancées qui font tourner la tête.
Une fille belle :
A quelques rondeurs,
A un nez pointu, carré,
A des tâches de rousseurs,
Et tous ces petits défauts qui font leur charme.

[ Une fille belle - Mars 2009 ]


***


My heart belongs to you.
Turn it to pieces,
Go break it, please.
Because I can't stand
Loving you
When you're with him.
Loving you
When you don't know.
Loving you ...
Loving you
When it's all wrong !

[ Loving You - Juillet 2010 ]


***


Tonight,
Gimme love.

Tonight,
Gimme faith.

But take it all back,
Tomorrow ...

[ Tonight - Juillet 2010 ]

Ce moment ...



[ Bastille - Pompeii ]


Ce moment ...
La donne a changé.
Lorsqu'il subsiste de l'espoir ... 
C'est qu'il y a au loin,
dans un halo éclatant de lumière,
une porte de sortie vers des jours meilleurs. 
Et il ne tient qu'à nous de suivre la voie vers cette sortie.

>> On ne vit qu'une fois
[ M.N. - 2013 ]




14 oct. 2013

Nos errances ...



Note : Il s'agit d'un récit de fiction.




     Je remonte le col de mon espèce de cape noire et rouge, ébouriffe mes cheveux châtains en bataille et enfile mes Doc Marteens usées sans me presser davantage. Je sais qu'il ne se réveillera pas avant mon départ : sa respiration profonde empeste l'alcool, une traînée de cocaïne décore ses narines étroites. Il ? Je n'en sais rien. Un Homme, un animal, une bête déchaînée rencontrée dans les méandres d'une soirée débauchée. Je n'ai pas envie de savoir en fait. Je me fiche éperdument de son prénom, de ses sentiments. Tout ce que je voulais de lui, je l'ai eu. La porte de son appartement miteux se ferme en silence alors que je disparais de son existence – éternellement.

     Dans la cité des démons, les rayons du jour essayent de percer entre les épais nuages d'une nuit dans le brouillard. Comme en décembre, lorsque la neige endort ces rues crasseuses et qu'il ne fait jamais réellement jour … Les oiseaux, je ne les entends pas. Il n'y a au loin que le bruit sinistre des industries de mécanique, claquements sourds et grincements stridents dans les usines. L'air empeste la luxure, la gourmandise, l'envie. Cette odeur envahit mes narines, elle me dégoûte. Je tousse. Je crache. Je vomis.

     J'allume une cigarette alors que j'erre sans but dans ces rues désertes. Je recrache la fumée d'un air absent, je ne regarde pas où je vais. J'essaie de penser et c'est comme si mes songes n'existaient plus. Il ne me reste plus rien. Je n'arrive plus à connecter entre elles ces choses qui causent ma perte. Il y a longtemps que cette existence ne fait plus sens à mes yeux. Je tire une latte, je souffle la fumée. Je suis une coquille vide. C'est tout.

     Je jette ma cigarette dans une bouche d'égout au passage. J'en rallume une autre. C'était la seule qu'il me restait encore. Quelle connerie ! Je redresse la tête et regarde devant moi : il n'y a rien qu'une rue déserte, des voitures aux carrosseries rouillées, des portes et des volets aux peintures ternes et écaillées. Rien n'est ouvert. Je soupire. Je vais rendre l'âme sans nicotine. J'enchaîne ces rues abjectes en cherchant mon salut. Y a-t-il un havre de paix dans ce monde ?

     Au détour d'un nouveau carrefour que je joue à pile ou face, il y a un minuscule coin de verdure : une pelouse inexistante, deux arbres mal en point, des buissons sauvages, une monture en métal dégueulasse – jadis un banc. Je m'y rends sans foi, ni conviction. De préférence en traînant des pieds contre le chemin en gravillons gris comme la pierre. J'aime le raclement discret de mes semelles contre le sol, ce frottement de solitude me colle des frissons. Il me fait me sentir en possession de mes moyens alors que tout s'écroule. Lorsque j'arrive à ma destination, je soupire. En fait, cet espace n'a rien à envier aux autres : commun, ordinaire, ennuyant.

     Un parfum d'angoisse embaume doucement l'air échauffé autour de moi. Je l'aurais senti entre mille. Il y a une autre âme esseulée ici, dans les parages. Aussi indifférente et détachée de cette existence que je le suis. Je l'aperçois au loin, frêle femme-enfant assise contre les barres de métal. Mes yeux curieux s'accrochent à elle. Ils ne la quittent plus. Elle regarde ailleurs, au loin, comme si elle était autre part ou dans un autre monde, peut-être. A-t-elle aussi été la victime de ces nuits décadentes ? En attestent ses Converses déchirées. Ses résilles trouées. Ses manches élimées. Ses couleurs délavées. Elle transpire la peur de ces escapades nocturnes terrifiantes. Celle qui vient envahir des pensées embrumées dans une instance de lendemains difficiles. Celle qui vient écraser des espoirs vains dans une instance de lendemains meilleurs.

     Sa chevelure colorée, rouge rosée, retombe sur ses épaules dénudées. Elle y passe la main. Elle m'aperçoit et tourne la tête dans ma direction. Je n'ose pas sourire. Elle ne sourit pas non plus. Ses yeux clairs me fixent avec une intensité monstrueuse. J'avance vers elle, machinalement, jusqu'à me trouver dans son champ de vision. Elle détourne ses yeux, avant que j'y vois ses larmes. Mais rien ne m'échappe. Je connais ce sentiment. Cette fatalité. Elle est un miroir de mon passé.

     Mes bras viennent trouver ses épaules. Ils l'encerclent dans une étreinte neutre. Elle pleure. Je reste comme je suis, plantée devant elle, en tenant son corps contre le mien. Ses bras s'agrippent à ma taille. Je sens ses larmes contre ma peau. J'en frissonne. Mes lèvres sèches viennent se nicher dans ses cheveux. Elle sent le tabac, la vanille, la menthe. J'aime cette odeur étrange. Je dépose un baiser sur le haut de son front. Réflexe. Réconfort. Elle se redresse et me regarde en fronçant les sourcils. Je hausse un des miens. Ma grimace lui tire un sourire. Elle ferme les yeux et revient caler sa joue contre mon épaule. En silence.

     Nous restons ainsi un temps. Une éternité. Je revis au travers des battements distincts de son coeur ces choses que j'avais voulu oublier dans l'alcool, la drogue, le sexe. Tout me revient. Les pensées m'étouffent. Les souvenirs me poignardent. Les cicatrices me brûlent. Une larme s'échappe malgré elle et roule contre ma joue creusée. Elle tombe. S'écrase contre la tempe de l'inconnue. Elle se redresse, me regarde. Je détourne les yeux, mais elle saisit mon menton entre ses doigts et elle me force à lui faire face. Que voit-elle en moi ? Elle, le miroir de mon passé, n'est en moi qu'un reflet d'elle-même dans le futur … La projection d'une âme perdue, égarée. Elle est ce que j'ai été. Ce que je suis encore, dans les profondeurs de mon être. Je ne m'en suis pas sortie. Elle ne s'en sortira pas. Nous savons que nous sommes vouées aux errances de l'âme, de l'esprit, du corps.

     Au loin, une effusion stridente nous rappelle à cette existence que nous fuyons. Carnaval. Fête de nos démons. Un sourire se dessine dans ses yeux et elle laisse sa main glisser contre ma joue avant d'attraper dans son étreinte mes doigts engourdis. Je rends son étreinte, hésitante. Une lueur de malice traverse son expression. Elle sourit encore. Elle m'entraîne dans sa course folle, entre les manifestants et entre les forces de l'ordre. Nous courrons longtemps. Dans les rues. Entre les voitures. Entre les arbres. Entre les gens. Dans les champs. Ailleurs et nulle part en même temps.

     Nous courrons longtemps … Avant de tomber contre le confort d'un matelas de couvertures et de coussins. Perdues dans la découverte de nos corps meurtris. Perdues dans l'exploration de nos âmes assassinées. Nous respirons au même rythme, emprisonnées dans cette spirale infernale des sens. Incapables d'attendre encore. Ses mains ont la douceur du velours sur ma peau, mais ses yeux me transpercent dans la contemplation de mon être. C'est comme si elle voyait au travers de moi, droit dans mon esprit et mes pensées. Je lis dans ses yeux ce que j'ai toujours attendu de ressentir en moi : la satisfaction. Satisfaction de vivre. Satisfaction de ressentir et satisfaction de faire ressentir … C'est un bonheur de sentir ces vagues de chaleur qui font battre mon coeur et qui font tourbillonner mes pensées.

     C'est intense. Explosif, comme une bombe à retardement. Je prie que ça ne s'arrête jamais. Jamais ! Même s'il nous faut nous autodétruire dans un monde qui ne nous correspondra peut-être pas. Nous détruire mutuellement. Parce que je sais nous ne saurons jamais nous sauver l'une et l'autre de ce funeste destin auquel nous nous sommes condamnées. Sera-t-elle la libération de mon passé ? Serais-je le sacrifice de son futur ? L'une de nous y perdra ce qu'elle est, ce qu'elle a de plus cher … Sa fierté, son honneur et son intégrité. C'est un jeu d'escalade, sans filet. Tombera celle qui ne s'accrochera pas suffisamment à l'autre, à ses espoirs. Tombera celle qui ne se nourrira pas du fruit majestueux de cette relation. Mais je sais qu'elle n'aura pas les épaules pour me rattraper si je lâche ma prise. Moi non plus. Je ne les ai jamais eu, sauf en supportant les fardeaux de l'univers que je m'imposais lorsque je croyais être maîtresse de mes actes. Une connerie. Il faut se sauver soi-même avant d'essayer de sauver les autres, mais ma survie m'importe si peu …

     Je serais son sacrifice pour qu'elle vive. Le choix, cette fois, est le mien. Mais dans les vapeurs de cette nuit artificielle, rien n'importe plus. Il n'y a que la décadence de nos actes. Nos gorgées alcoolisées. Nos souffles nicotinisés. Et cette poudre, fine et blanche, qui virevolte autour de nous. Nous rions comme si rien ne pouvait plus nous atteindre. L'espace de cet instant, nous sommes invincibles. L'espace de cet instant, nous sommes heureuses. Mais nos errances prendront-elles fin, un jour ?



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